Understanding the coloniality of gendered lives, family dynamics, social arrangements, and political structures in Indigenous communities begins with confronting and interrogating a history written largely by and for men in positions of power. The archives are limited in terms of what can be gleaned about gender equality and what existed before the proliferation of European patriarchy. Indigenous Wixárika people tread a delicate balance between a lifeworld that is organised around a ritual–agricultural cycle, and the accelerating incorporation of the imperial mode of living and the coloniality of being, into their communities and culture. The ‘coloniality of gender’ explains how Indigenous women and men have been drawn into and shaped through contact zones, these sites of imperial intervention that have brought social, cultural, and structural changes to gender. Problematically, this concept assumes a one-way process of domination, whereby modern European power structures were imposed on Indigenous people. A critical exploration reveals how gender dynamics and equality were influenced by a much messier process, entangled with Wixárika’s cultural and religious systems as well as the leveraging of political collateral. This paper will draw on findings from a historical and ethnographic study of the coloniality of gender in Indigenous Wixárika communities. We will critically examine archival evidence alongside oral histories to suggest how social, development, and political interventions from the late 20th century challenge the idea of the ‘coloniality of gender’, and discuss how past and present actants collide and dialogue to bring about social change and greater gender equality.
Pour comprendre la colonialité des vies, des dynamiques familiales, des arrangements sociaux et des structures politiques axés sur le genre au sein des communautés autochtones, il faut d’abord confronter et interroger une histoire écrite en grande partie par et pour des hommes en position de pouvoir. Les archives sont limitées quant à ce que l’on peut apprendre sur l’égalité des genres et ce qui existait avant la prolifération du patriarcat européen. Le peuple autochtone des Wixárikas repose sur un équilibre délicat entre un « monde vécu » organisé autour d’un cycle rituel-agricole, et l’incorporation accélérée du mode de vie impérial (Brand et Wissen, 2021) et de la colonialité de l’être dans ses communautés et sa culture. La « colonialité du genre » explique comment les femmes et les hommes autochtones ont été attirés dans des zones de contact – ces sites d’intervention impériale qui ont entraîné des changements sociaux, culturels et structurels en matière de genre – et façonnés par elles. Le problème est que ce concept suppose un processus de domination à sens unique, par lequel les structures de pouvoir de l’Europe moderne ont été imposées aux populations autochtones. Une exploration critique révèle comment la dynamique et l’égalité des genres ont été influencées par un processus beaucoup plus désordonné, enchevêtré avec les systèmes culturels et religieux wixárikas, ainsi qu’à l’exploitation des garanties politiques. Cet article s’appuie sur les résultats d’une étude historique et ethnographique de la colonialité du genre dans les communautés autochtones wixárikas. Nous jetterons un regard critique sur les archives et les récits oraux afin de montrer comment les interventions sociales, politiques et de développement de la fin du XXe siècle remettent en question l’idée de la « colonialité du genre », et aborderons la manière dont les acteurs passés et présents se heurtent et dialoguent pour donner lieu à des changements sociaux et à une égalité accrue entre les genres.
Entender la colonialidad de género, las dinámicas familiares, arreglos sociales y estructuras políticas en comunidades indígenas comienza con confrontar e interrogar la historia largamente escrita por y para hombres en posiciones de poder. Los archivos están limitados en términos de lo que puede vislumbrarse sobre igualdad de género antes de la proliferación del patriarcado europeo. Los indígenas Wixárika tejen un delicado balance entre la vida organizada en torno a los ciclos de rituales agrícolas, la acelerada incorporación de un modo imperial de vida y la colonialidad de ser en sus comunidades. La ‘colonialidad de género’ explica cómo mujeres y hombres indígenas han sido arrastrados y moldeados a través de zonas de contacto, sitios de intervención imperial que conllevan cambios estructurales, culturales y de género. Problemáticamente, este concepto asume una vía en el proceso de dominación, donde las estructuras de poder europeas fueron impuestas en los pueblos indígenas. Una exploración crítica revela cómo las dinámicas de género y la igualdad fueron influenciadas por un proceso mucho más turbulento, vinculado con los sistemas culturales y religiosos de los Wixárika y por una influencia política colateral. Mostramos hallazgos desde un estudio histórico y etnográfico de la colonialidad de género en comunidades indígenas Wixárika. Examinamos críticamente evidencia de archivo e historia oral para mostrar cómo las intervenciones sociales y de desarrollo, desde finales del siglo XX, desafiaron la idea de la ‘colonialidad de género’ y discutimos cómo personas del pasado y el presente dialogan para provocar un cambio social y mayor igualdad de género.
Coloniality; gender; development; Wixárika communities
Colonialidad; género; desarrollo; comunidades Wixárika